1914-1918 : Noël au front

Durant la Première guerre mondiale, les permissions se font plutôt rares. Pour les fêtes de Noël, peu de poilus ont donc l'occasion de retrouver leur famille.

Fin 1914, la guerre de mouvement laisse place à une guerre de position, symbolisée par les tranchées. Le front s'installe durablement et les poilus vont passer de nombreux Noëls loin de leur famille. Pour que ce moment reste malgré tout festif, des collectes sont organisées en France afin d'envoyer des colis aux soldats sans famille ou dont la famille est dans le besoin. Cette opération est baptisée " la journée du poilu ". 

Le ministère de la guerre encourage aussi les familles à envoyer des colis pour Noël, principalement des tricots et des gilets. Fin 1915, la presse de l'époque relaie l'information suivante : " il vient d'être retourné au dépôt du 77e, un grand nombre de colis provenant de l'envoi fait par les familles à des militaires, auxquels ils n'ont pu être distribués. Les destinataires étant tués, disparus ou évacués. Les colis non récupérés par les familles seront envoyés comme cadeaux de noël aux soldats sans famille qui se trouvent sur le front ".

Sur le front, justement, tout est fait pour oublier la guerre ne serait-ce qu'un court instant. Comme un jour de noël traditionnel, les poilus, du moins ceux qui ne sont pas au contact direct de l'ennemi, vont à la messe et profitent même parfois de spectacles. Leur menu de Noël est aussi agrémenté de quelques douceurs, de cigares et d'alcool.