La construction du barrage de Ribou
Au XIXe siècle, Cholet se dote d'un réseau d'eau potable en captant les eaux du Puy-Saint-Bonnet. Cette solution satisfait aux besoins en eau jusque dans les années 1950. L'augmentation de la population et les pénuries, l'été, dans les quartiers hauts de la ville, relancent la question de l'approvisionnement et la constitution d'une réserve.
En 1955, le Maire de l'époque, Francis Bouet (1947-1958), lance le chantier du barrage de Ribou. Il est confié à l'entreprise parisienne Schwartz-Hautmont, selon les plans dressés par les services techniques de la Ville, en collaboration avec les ingénieurs de la Société Coyne et Bellier, de Paris. Les travaux nécessitent la mise en place de batardeaux, de chaque côté du barrage, tandis que le cours de La Moine est dévié en amont de l'ouvrage.
Pendant la durée des travaux, une portion de 50 mètres de la rivière est asséchée au moyen de pompes. Le barrage en voûte, d'une longueur de 150 mètres et d'une épaisseur de 1,50 mètre, est achevé en mars 1957. Avant la mise en eau, la Ville finalise le rachat des terrains adjacents, le déplacement de lignes électriques et rehausse le chemin départemental de La Tessoualle à Mazières. Le chantier de l'usine de traitement démarre, lui, en août 1957.
Le barrage, d'une capacité de 3 millions de mètres cubes, est submergé dès janvier 1958. L'ouvrage d'art, qui fait la fierté des Choletais, est mis à l'honneur par le Syndicat d'Initiatives qui édite, pour l'occasion, une brochure et un lot de cartes postales !