Les arbres de la Liberté de Cholet

1989, un jeune arbre est planté dans le parc de Moine à l'occasion du bi-centenaire de la Révolution. Partons à la découverte des premiers arbres de paix ou de liberté de Cholet.

Reprise d'une tradition rurale ancienne, l'arbre de mai, qui symbolise le passage de l'hiver au printemps, les arbres de la Liberté sont plantés en France dès 1790. Apparaît alors l'idée qu'il faut les protéger car ils incarnent la République. Le premier arbre de la Liberté de Cholet finit bien tristement après la prise de Cholet en mars 1793. Plus tard, François Claveleau, brigand, perdra la vie, condamné à mort, pour avoir participé à la destruction de l'arbre de la Liberté et l'avoir brûlé. La Convention nationale décrète que dans les communes où l'arbre a péri, il en sera planté un nouveau et confie cette plantation aux bons citoyens. Mais à Cholet : " nos concitoyens ne nous ont pas manifesté leur envie de voir accélérer cette opération patriotique ". Il faut donc attendre le dimanche 21 janvier 1798 pour qu'un nouvel arbre de la Liberté soit planté, sur le champs de Mars ( probablement le jardin du Mail aujourd'hui), en grande pompe, en présence de la force armée, des vétérans et d'un public important, et aux cris mille fois répétés de " Vive la république ". Ce jour-là, la municipalité prête aussi serment " de haine à la royauté et à l'anarchie, de fidélité à la république et à la constitution ". Quelques mois plus tard une bande de brigands parcoure les campagnes voisines de Cholet et coupe les arbres de la Liberté dans toutes les communes où elle passe. Le jeune arbre est épargné à Cholet jusqu'en 1802 où il est à nouveau mutilé et coupé.

Malgré les vicissitudes de l'histoire, la tradition de l'arbre de la Liberté ne meurt pas et de nombreux arbres seront plantés à nouveau à Cholet notamment à l'occasion de commémorations. Le plus vieil arbre de la Liberté de Cholet ayant survécu au temps, aux conflits, aux tempêtes, etc, a atteint les 100 ans cette année. Il s'agit d'un platane planté en 1918 à l'occasion des réjouissances de l'armistice dans le quartier de Saint-Mélaine.