Des Reines aux Ambassadrices

En 1908, pour la première fois, une femme est mise à l'honneur pendant la mi-carême. À l'initiative du Comité des Fêtes, la tradition des Reines était née. À cette époque et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, il s'agit exclusivement d'une ouvrière textile travaillant dans un des tissages de Cholet, c'est pourquoi elle prend le titre de " Reine du Mouchoir " ou de " Reine du Tissage ". En 1947, l'élection des reines est modernisée : chaque branche industrielle est à l'honneur, à tour de rôle. Il y a désormais des reines de la métallurgie, du commerce, de l'agriculture, de la confection… mais il est une chose qui est immuable jusqu'en 1961, c'est la mise à l'honneur de la femme qui travaille ! Chaque année, trois ouvrières sont élues dans trois usines différentes et un tirage au sort détermine celle qui sera reine. En 1961, l'aspect laborieux est abandonné. Les jeunes filles qui prétendent désormais au titre de Reine de Cholet sont élues lors d'une grande soirée, peu importe leur profession. Vingt ans plus tard, en 1981, les Reines deviennent Ambassadrices. Leur rôle est plus étendu. Elle doivent être disponibles tout au long de l'année pour les manifestations municipales. Si la traditionnelle robe blanche, évoquant la mariée, a encore de beaux jours devant elle pendant le défilé, elle est remplacée par des tenues d'hôtesses le reste de l'année car les Ambassadrices doivent " recevoir avec grace les personnalités qui viendront à Cholet et représenter la Ville dans les manifestations des autres villes ". Pendant l'élection, le tirage au sort est abandonné. À la place, les prétendantes au titre d'ambassadrice doivent défiler et répondre à quelques questions devant le public. Lors d'une cérémonie officielle, les trois jeunes ambassadrices reçoivent les clés de la Ville de la main du Maire.