L’alimentation en eau potable de la ville
L’eau est un élément essentiel à la vie humaine. Encore faut-il, pour la consommation, que l’eau soit potable.
Les cartes anciennes montrent une ville traversée par l’eau. Au sud, la rivière de la Moine qui apparaît dans les premiers écrits au XIe siècle sous le nom de « Fluviolus Meduana » (la rivière qui partage) ; au centre, le ruisseau de Pineau, qui sépare le bourg de Saint-Pierre de celui de Notre-Dame et, à l’est, le ruisseau de Montruonde. L’alimentation en eau s’effectue à partir des puits publics, peu nombreux. La Fontaine des Câlins, le Puits de l’Aire ou la Fontaine Grand Pin existent dès le Moyen-âge. Au XIXe siècle, il y a environ 20 puits publics, un nombre dérisoire ramené au chiffre de la population. L’alimentation en eau potable est donc un souci récurrent de la municipalité. L’absence d’égout, la pollution industrielle, les besoins en eau des blanchisseries aggravent le problème. La captation de l’eau potable du Puy-Saint-Bonnet date du XIXe siècle (captage de La Ragasse puis de La Rucette) « quand les puits qui servent à l’alimentation de la population sont corrompus par suite des infiltrations provenant des fosses d’aisance … et que des cas de fièvres typhoïdes se manifestent ».
L’eau des étangs est utilisée pour les besoins autres qu’alimentaires. L’été, les sécheresses sont chroniques et le service d’eau doit régulièrement rationner les habitants. En 1943, la restriction impose la consommation de deux mètres cubes d’eau par personne par trimestre, toute consommation supérieure entraînant pour l’indélicat « une fermeture du branchement pendant une période égale à celle correspondant à la quantité consommée en trop ». Pour résoudre le problème de l’alimentation en eau potable, les élus vont progressivement préférer le traitement des eaux stockées (barrages de Ribou en 1958 et du Verdon en 1979). Les bornes fontaines d’eau potable sont supprimées dans les années 60. Les étangs qui alimentaient les industries sont désormais dévolus aux loisirs et à la promenade.