Histoire d'une collecte municipale
La gestion des ordures reste un problème crucial jusqu'au XIXe siècle. Malgré les sanctions, chacun jette ses immondices dans la rue.
En 1832, Cholet est touché par une épidémie de choléra qui fait de nombreuses victimes. Le Maire de Cholet est amené à rappeler les règles de propreté aux habitants : il est fait " injonction aux habitants de maintenir dans les rues et les maisons la plus grande propreté. Les débris d'animaux, de végétaux, les fumiers et les excrémens seront enlevés, sans délai, de toutes les rues, places et mêmes des cours ou ils séjournent, notamment aux abords des puits et fontaines pour empêcher une infiltration dangereuse ". À cette époque le ramassage des ordures est confié à des entrepreneurs privés qui collectent et revendent les « boues » comme engrais aux maraîchers. La pluie, lorsqu'elle survient, nettoie les rues mais les petits " ruisseaux " qui s'écoulent au centre de la chaussée finissent dans la Moine.
100 ans plus tard, le principal problème vient des poubelles : " il apparaît nécessaire que l'usage des poubelles soit rendu obligatoire même s'il ne s'agit seulement d'une caisse. Actuellement les ordures doivent être déposées dans les caniveaux devant les maisons. Cet état des choses n'est pas sans sérieux inconvénients ". En 1945, le Conseil municipal décide que la collecte des ordures sera désormais exécutée par le personnel municipal. Il charge le directeur des services techniques de l'organisation du ramassage. Sa plus grande difficulté est de trouver des camions. La Ville trouve une solution en récupérant deux camions Dodge provenant de l'armée Américaine et en achetant deux camions électriques SOVEL.
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Paru dans Acteurs Mag, novembre 2019
Pour un peu de gaieté et de couleur, nous vous invitons à consulter, en salle de lecture des Archives, les photographies du dossier
6Fi194 - Camions poubelles repeints par l'Ecole Municipale d'Art Plastique : travaux de peinture, inauguration, 1994.