Histoire du recensement

Les Archives municipales conservent une importante collection de registres de recensements de population depuis 1797 !

Avec l'état-civil, les recensements de population constituent une source essentielle pour connaître la population d'autrefois. Les premières listes nominatives d'habitants apparaissent après La Révolution. Elles sont dressées, quartier après quartier, rue après rue, foyer après foyer, par ordre alphabétique des noms de rues. Grâce à ces documents, on peut retrouver, du XVIIIe au XXe siècle, toutes les personnes vivant sous un même toit, leurs domestiques et leurs apprentis, à l'exception des enfants en nourrice. Plusieurs informations sont notifiées : nom et prénom, âge ou année de naissance, statut matrimonial, profession, et même certaines années, religion et état de santé ! Depuis le premier recensement de 1797, un nouveau recensement est effectué, tous les cinq ans, sauf en période de guerre. Celui de 1871 est réalisé en 1872 à cause de la guerre entre la France et la Prusse et c'est à nouveau le cas pendant la Première Guerre mondiale (le recensement est repoussé en 1921) et la Seconde Guerre mondiale... 

Aux XVIIIe et XIXe siècles, les membres du Conseil municipal de Cholet se répartissent entre eux les rues de la ville et le travail de recensement des habitants. Seuls les conseillers les plus âgés sont exemptés de ce travail long et épuisant. Le Maire fait alors appel à des citoyens instruits pour aider au travail de recensement " Nous avons jeté les yeux sur vous pour nous aider à faire le recensement … nous attendons de votre amour pour le bien public que vous vous empresserez de concourir avec nous à cette opération importante " (lettre envoyée à un tailleur en 1797, 2D30, Correspondance du Maire). Et pour que les habitants respectent ces citoyens nommés commissaires au recensement, le Maire n'hésite pas à brandir la menace : " L'administration municipale recommande vigoureusement à chacun d'eux de ne faire que des déclarations justes et de se comporter avec les commissaires avec la plus grande honneteté. Si le contraire arrivait, les coupables seraient punis sans ménagement " (1797).