1797 - La reconstruction
Quelques années après les troubles vendéens, le centre-ville est transformé en unvaste chantier de reconstruction.
" Beaucoup sont encore réfugiés dans les villes voisines et n'attendent que la reconstruction des habitations pour revenir ", voici le tableau que dresse le maire de Cholet en l'an V (1797). Une procédure d'indemnités est lancée pour aider à la reconstruction. La plupart des maisons du centre sont alors partiellement détruites, " les murs sont très bons quoique les charpentes aient été incendiées " alors les habitants commencent à reconstruire leurs maisons à l'identique. Un projet d'alignement des rues stoppe brutalement les chantiers. Il se dit que la largeur des rues du centre-ville qui est de 15 pieds devrait passée à 18 pieds, les maisons construites en limite seraient alors démolies ! Mais il faut bien que la reconstruction se poursuive et comme le Préfet tarde à valider le plan d'alignement, les chantiers reprennent.
Lorsque certains travaux paraissent hasardeux, l'administration demande l'avis de l'opinion publique. C'est le cas pour la maison d'un aubergiste, Pierre Chiasson, qui se situe place du Prieuré (place Rougé) juste devant l'une des portes des halles. 13 citoyens sont convoqués à la mairie pour donner leur avis en leur âme et conscience. Ils déclarent unanimement " que l'utilité publique ne pouvait être lésée si on laissait subsister la maison et ils ont été d'avis qu'on la laissat reconstruire ". Résultat, jusqu'au milieu du XIXe siècle, une maison gêne le passage des charrettes des marchands devant les halles ! Cette indulgence ne dura pas... À partir de 1797, la correspondance, conservée aux Archives, nous montre que le maire est accaparé par tous ces chantiers : accepter le prélevement de pierres ou de terre sur les terrains communaux, enjoindre les habitants à retirer les tas de pierres devant leurs maisons ou au moins " tenir une chandelle allumée " pour éviter que les citoyens ne se " brisent la tête la nuit ", faire enlever les décombres des maisons non reconstruites, surveiller le respect des alignements…
Pour en savoir plus...
Pour connaître les pertes déclarées par vos ancêtres après les troubles vendéens, consulter le dossier 5H1 composé de 81 lettres de réclamations et d'un cahier recensant les dégâts occasionnés aux maisons.
5H1 - Lettres et états de réclamations pour pertes éprouvées pendant la guerre, XIXe siècle. Coll. AMC