Drôles de rentrées

Il est un événement important qui revient systématiquement, chaque année, à la même époque : c'est la rentrée des classes. Quand les événements historiques s'en mêlent, le jour fatidique se fait plus fébrile qu'à l'ordinaire. Retour sur trois rentrées scolaires qui ont marqué l'histoire choletaise !

1882 : Pour beaucoup de petits choletais, c'est LA première rentrée scolaire. La loi Jules Ferry de mars 1882 vient de rendre l'école primaire obligatoire à partir de six ans. Mais, dans la France rurale de la fin du XIXe siècle, les parents ont besoin de leurs enfants pour les travaux agricoles. La rentrée des classes est donc fixée au mois d'octobre.

1914 : La guerre éclate au mois d'août 1914 et, dès les premiers jours du conflit, les blessés sont envoyés en grand nombre à l'arrière. Pour faire face à cet afflux, des bâtiments scolaires de Cholet (Marceau, Paradis, Sainte-Marie...) sont transformés en hôpitaux temporaires. Pour les enfants privés d'écoles, la rentrée des classes aura tout de même lieu mais dans des bâtiments prêtés par des particuliers.

1939-1940 : La Seconde Guerre mondiale apporte aussi son lot de bouleversements. Au début de la guerre, le jour de la rentrée des classes, les écoliers choletais découvrent de nouveaux visages. Fuyant l'avancée allemande, des familles du nord et de Paris et des réfugiés belges sont arrivés à Cholet. Leurs enfants viennent gonfler les effectifs des écoles choletaises ! L'armée d'occupation allemande réquisitionne les locaux scolaires pendant l'été 1940. Le jour de la rentrée, des classes sont aménagées au théâtre place Travot, à l'ancien commissariat boulevard Gustave Richard, et à l'arrière d'une boulangerie.

Vous pouvez consulter, en salle de lecture des Archives, le dossier 

5H8 - Guerre 1914-1918. Réquisitions, instructions, correspondance, demandes d'indemnisation, liste des endroits où doivent être apposées les affiches (1914-1920) ; Locaux scolaires ayant servis temporairement d'hôpital, désinfection, réaffectation : correspondance, rapports de l'architecte-voyer, constats des dégâts, devis estimatif des réparations à effectuer (1915-1920).