Cholet, ville et agglomération
Les archives du Choletais

Un jouet pour Noël

Autrefois un jouet unique et de l'imagination suffisait à émerveiller Noël.

Avant l'arrivée des jouets industriels, des magasins spécialisés et des écrans, les enfants jouaient principalement avec ce qu’ils trouvaient, développant ainsi leur imagination : un bâton devenait une épée, le caillou servait à jouer à la marelle, des bouts de tissu se transformaient en poupée. Le jeu était collectif, créatif et plutôt genré : les filles imitaient leur mère avec la dînette, la poupée ou les occupations textiles (pompons, broderie) ; les garçons jouaient aux billes, au petit train, aux osselets, au service militaire ou à la guerre, inspirés peut-être par les soldats de la caserne Tharreau ou par les récits de guerre de leurs aînés.

À Noël, beaucoup espéraient leur unique jouet. À Cholet, les vitrines du Palais marchand faisaient rêver : en 1930, on y trouvait la poupée Bécassine, des ours articulés, des poupées de chiffon aux têtes prétendument incassables et des boîtes de perles pour les filles ; un chemin de fer mécanique, une auto chenille " franchissant les obstacles ", un dirigeable à hélice et des toupies musicales pour les garçons. L’entreprise Choletaise Guérineau proposait aussi des voitures pour enfants.

Fabriqués en bois, métal ou tissu (le plastique commence à être utilisé pour les jouets dans les années 50-60 !), ces jouets étaient durables, souvent coûteux, donc choisi avec soin, leur ajoutant ainsi une valeur sentimentale. Ils étaient exposés avec faste dans les vitrines, mais peu accessibles à tous. Le jouet reçu devenait alors un compagnon précieux, conservé et réparé pendant des années.

L'Intérêt Public, 1933
L'Intérêt Public, 1933
Photographie, années 30-40. 29Fi55
Photographie, années 30-40. 29Fi55
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