L'ancêtre de la cuisine centrale

Le fourneau économique est crée au XIXe siècle pour alimenter les enfants des écoles et les personnes âgées...

Il est courant, sous l'Ancien régime, de distribuer du pain aux malheureux pendant l'hiver, quand l'ouvrage vient à manquer ou pour marquer un événement heureux comme la naissance d'un enfant royal. Au XIXe siècle, une cuisine est aménagée à l'hospice de Cholet pour venir en aide aux ouvriers au chômage. On y sert environ 300 bouillons par jour ainsi que du pain, des légumes et de la viande, en échange d'un bon délivré par le Bureau de bienfaisance. 

En 1895, la municipalité de Cholet décide d'acheter une maison, rue des Marteaux, afin d'y installer le fourneau économique, lieu dédié à la préparation et la distribution des repas. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, il fonctionne principalement l'hiver. Pendant la Première Guerre mondiale, pour faire face à la pénurie de charbon et à son prix élevé, le fourneau économique change de fonctionnement : les aliments sont vendus à prix réduits et la consommation ne se fait plus sur place. Le fourneau économique fournit aussi, pendant l'année scolaire, les repas aux enfants des écoles publiques, maternelles et primaires. Il est géré par la Caisse des écoles et tenu par quelques femmes. Chaque jour, à 8 heures, les directeurs d'établissements signalent le nombre de repas nécessaires pour la journée. Pour les élèves de maternelle, l'oeuvre des cantines est permanente, même pendant les vacances scolaires et le jeudi, jour sans école. 

Le fourneau (1) * économique nourrit également les" vieillards indigents " qui se présentent à l'heure des repas. Le menu est identique de semaine en semaine : soupe maigre ou grasse tous les jours, ragoût, haricots, riz ou sardine, pain et fruits de saison. Le repas est le même pour les enfants des écoles et pour les personnes âgées. Un goûter composé de pain et de fruits complète le repas des maternelles !

* (indice pour l'énigme de Noël 2022)