1923 : Disparition des pavillons d'octroi de Cholet

Au XIXe siècle, deux élégants petits pavillons permettent le contrôle et la perception d'une taxe sur les marchandises importées.

Impôt ancien prélevé sur les marchandises, l'octroi disparaît pendant la Révolution avant d'être rétabli en 1798. A cette époque, Cholet commence à se relever des ravages de la guerre de Vendée et les droits d'entrée permettent à la municipalité de reconstruire la ville, financer l'hospice et paver les rues… De par sa situation géographique, la ville est un carrefour commercial important. Pour faciliter le contrôle des marchandises, il faut donc établir des bureaux d'octroi, postés à chaque entrée de ville, à des endroits stratégiques, à la gare et près du marché aux boeufs. Pas question pour le maire de l'époque d'édifier d'imposants bâtiments. La plupart des bureaux d'octroi sont installés dans des maisons particulières, rue de la Caillère, rue des Deux-Ponts, rue du Paradis, rue Porte-Baron, route de Saumur, place de la Demi-Lune, etc. Près du jardin du Mail, la municipalité fait construire, à la fin du XIXe siècle, un petit pavillon octogonal en briques et granit destiné à la perception de la taxe et au pesage des marchandises et des bestiaux vendus sur le marché. En 1900, on compte jusqu'à 18 bureaux d'octroi dans la ville. Cet impôt indirect est finalement supprimé, à Cholet en 1923, et en 1943 au niveau national ! Les pavillons disparaissent et les bascules de pesage, devenues obsolètes, sont vendues au prix de la ferraille.