Les archives du Choletais
Les archives du Choletais

Cimetières, lieux d'histoire

Peut-on imaginer un instant, se promenant en ville, que nos pas frôlent le lieu de repos de vies passées ou que des bâtiments se dressent au dessus. Et pourtant...

6Fi 967 - Cimetière désaffecté (emplacement de l'actuel stade de Rambourg), 1969. Coll. AMC
6Fi 967 - Cimetière désaffecté (emplacement de l'actuel stade de Rambourg), 1969. Coll. AMC

Si la ville de Cholet se structure au XIe siècle autour du château et du quartier Saint-Pierre, les découvertes archéologiques révèlent des traces humaines beaucoup plus anciennes. Au XIXe siècle, les chantiers de construction de l'école des filles rue du Paradis, du couvent Saint-François rue Saint-Bonaventure et de l'église Saint-Pierre mettent à jour des nécropoles anciennes. L'étude des objets trouvés permet d'attribuer ces tombes à une population germanique intégrée à l'empire Romain. De nombreuses générations reposent en d'autres endroits qu'au cimetière de la Croix de Bault, vieux de plus d'un siècle. En effet, au fur et à mesure du développement de la ville, les églises et les chapelles, dans lesquelles s'implante l'usage d'inhumer se multiplient ainsi que les cimetières qui les jouxtent. Charles Arnault, historien, évoque le cimetière de Montruonde, quartier Saint-Pierre comme l'un des plus anciens ; plus tard, les sépultures se font autour et dans l'église Saint-Pierre, sous la galerie de la Chapelle d'Aubigné ; mais on enterrait aussi, autour de l'église Notre-Dame, dans le cloître des Cordeliers, autour de la chapelle de Saint-Melaine, paroisse créée au XVIe siècle. Après les grandes épidémies qui sévissent au XVIIIe siècle, le roi prescrit de porter les lieux d'inhumations à l'écart des habitations. Le cimetière Saint-Pierre est déplacé tandis que le comte de Rougé fonde le nouveau cimetière de Rambourg. Au cours du XIXe siècle, ces cimetières vont être agrandis et modifiés. Le 1er août 1901 ouvre le cimetière de la Croix de Bault alors totalement à l'écart de la ville. Y sont transférés les sépultures des autres cimetières qui ferment définitivement en 1954. Lotis, transformés en rues ou places, les lieux d'exhumations successifs ont disparu mais le hasard d'un coup de marteau piqueur peut encore réserver des surprises.

Pour en savoir plus...

Le service des Archives conserve les dossiers des architectes qui ont imaginé les caveaux et les mausolées.

1Fi267 - Cimetière Saint-Pierre, s.d. Coll. AMC
1Fi267 - Cimetière Saint-Pierre, s.d. Coll. AMC
1Fi269 - Cimetière Saint-Pierre, s.d. Coll. AMC
1Fi269 - Cimetière Saint-Pierre, s.d. Coll. AMC
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