Les archives du Choletais
Les archives du Choletais

Une féérie de lumières

À la fin du carnaval, un des chars est livré aux flammes ! Cette tradition, très ancienne, symbolise la fin de l'hiver et l'arrivée du printemps.

Dès 1897, le Comité de Cholet organise une grande retraite aux flambeaux en distribuant des lampes vénitiennes aux travestis qui défilent le soir de la Mi-Carême. La soirée se termine par l'incinération du char vedette sur la place Travot et une grande farandole autour du feu.

Les chars, envoyés au bûcher, ont laissé leurs noms dans la mémoire collective : le Père One, le Père Manent, le Père Auto, la Mère Dévidouère, le Gârs Bobine, le Père Aéro... Bien souvent, le thème retenu est directement lié à l'actualité choletaise. Ainsi, le char de la Fée Électrique symbolise l'arrivée de l'électricité à Cholet (1913) ; le char de la Post' Hiere évoque le déménagement de La Poste du boulevard Gustave Richard vers la place Travot (1937) ; celui du Père Stop se moque de la multiplication des feux de signalisation en ville (1955)… Dans les années 50, la mise en place d'une boîte à idées permet aux Choletais de proposer des thèmes pour la construction du char à brûler.

À partir de 1949, une parade de nuit vient s'ajouter aux réjouissances du jour. Les carnavaliers ont alors quelques heures pour éclairer leurs chars à l'aide d'une centaine de lampes, sous forme de guirlandes. Avec la multiplication du nombre d'ampoules et l'évolution technologique (kit lumineux, système programmable, lampes colorées…), le Comité décide, en 1984, d'espacer les deux défilés d'une semaine pour faciliter la préparation des chars.

Aujourd'hui, avec plus de 30 000 ampoules par char, une gestion de l'éclairage par ordinateur et l'utilisation des Leds, le carnaval de nuit de Cholet, avec ses chars illuminés, est le plus spectaculaire de France.

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