Les archives du Choletais
Les archives du Choletais

L'Occupation allemande

L’exode des réfugiés du Nord annonce une occupation imminente. Le 21 juin, les troupes allemandes pénètrent dans la ville. Désormais, Cholet va vivre au rythme de l’occupant. De part sa présence, mais surtout au travers de la réglementation qu’elle impose aux Choletais, l’autorité allemande s’immisce dans la vie quotidienne de tous.

Une occupation qui s'annonce

Dernières mesures préventives...

Le 10 mai 1940, le Luxembourg, la Belgique et la Hollande sont envahis. De nombreuses villes françaises subissent de violents bombardements. La nouvelle se répand rapidement à travers la presse locale qui relève la gravité de la situation. Devant la menace accrue de bombardements aériens, la sécurité civile se fait plus incisive. Des mesures municipales sur l’application des prescriptions de la défense passive, en matière de camouflage, sont prises à Cholet : camouflage des lumières, déplacement des marchés sur de nouveaux emplacements plus discrets…

Un exode massif de réfugiés

15 jours après le commencement des hostilités, de très nombreux réfugiés, fuyant les villes exposées aux bombardements, arrivent à Cholet. Les structures d’accueil se mettent en place et la municipalité prend des mesures pour l’hébergement. Une seconde offensive, déclenchée par l’armée allemande sur l’Aisne et la Somme le 5 juin, fait prendre à l’Exode de nouvelles proportions. Toutes les régions situées au nord de la Loire sont concernées. Ces réfugiés veulent franchir la Loire espérant ainsi se mettre à l’abri derrière le fleuve. La Ville de Cholet est submergée par cet exode.

L’entrée des Allemands à Cholet

Face à l’avancée allemande, les Choletais ont longtemps gardé espoir, jusqu’à consacrer la Ville au Sacré-Coeur. Cependant, le 19 juin 1940, Cholet est déclarée Ville ouverte. Si l’entrée des Allemands dans la Ville ne fait plus aucun doute, les autorités municipales s’emploient à dissuader un groupe de soldats français, de s’opposer à l’envahisseur. Le 21 juin, les troupes allemandes pénètrent dans Cholet. Ce jour-là, à leur grande surprise, les Allemands trouvent une ville calme où chacun vaque à ses occupations habituelles.

Une nouvelle autorité dans la ville

La Convention d’armistice qui entre en vigueur le 25 juin 1940 confère tous les pouvoirs à l’autorité allemande.

Durant 4 années, Cholet va vivre au rythme de l’occupant. De par sa présence, mais surtout au travers de la réglementation qu’elle impose aux Choletais, l’autorité allemande s’immisce dans la vie quotidienne de tous. Directement ou indirectement, le poids de l’occupation allemande se fait ressentir quel que soit le domaine considéré.

Une nouvelle réglementation…

dans le quotidien des Choletais

De nouvelles règles de vie sont mises en application : l’heure allemande est devenue l’heure officielle ; la monnaie allemande a cours obligatoire ; la circulation automobile, alors quasi inexistante, est interdite sauf pour les détenteurs d’une autorisation spéciale ; toute forme d’attroupement est strictement interdite et le couvre-feu est instauré…

Les autorités allemandes multiplient les réquisitions en tout genre : mobilier, matériel, logement, bétail et locaux. Les besoins en main d’œuvre poussent aussi l’occupant à réquisitionner des travailleurs soustraits aux diverses entreprises locales pour des travaux à Cholet.

dans l’économie locale

L’occupant prend des mesures restrictives relatives au fonctionnement des entreprises choletaises afin de relancer l’activité économique :

- ouvertures et horaires imposés aux entreprises,

- limitation du temps de travail,

- gel des prix.

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