Les archives du Choletais
Les archives du Choletais

La Résistance

Cholet, comme les autres villes du département, se livre surtout à la collecte de renseignements à destination de Londres. En prévision de la Libération, des actes de résistance armés ont lieu dans les deux derniers mois d’occupation.

La Résistance à Cholet a œuvré dans l’ombre pendant quatre années. Elle se traduit par des actes isolés ou par des actions plus organisées qui impliquent de véritables réseaux. Les formes d’actions contre l’oppresseur ne manquent pas : inscriptions, tracts, manifestations, envois de renseignements à Londres, sabotages, attentats contre des militaires allemands, autant d’actes hostiles à l’occupant. 

Le sabotage de la ligne de chemin de fer Cholet-Angers : 8 et 9 juillet 1944

Le 8 juillet 1944, le gendarme Tournier et un agent du réseau de résistance « Acajou 100 », informés du passage à Cholet d’un convoi allemand de matériaux lourds à destination de la Normandie, organisent le sabotage de la ligne de chemin de fer. Dans la nuit du 8 au 9 juillet, un rail est déboulonné sur quelques mètres à hauteur de Trémentines. Vers minuit, le train déraille, dix jours seront nécessaires pour déblayer la voie, immobilisant ainsi quatre autres convois en gare de Cholet.

Les combats du bois d’Anjou : 7 et 8 août 1944

En août 1944, l’exécution de deux hommes marque une page dramatique de l’histoire de la résistance choletaise. Depuis juillet 1944, celle-ci s’est regroupée et s’appuie sur la présence d’une base de S.A.S. (Spécial Air Service) dans le bois d’Anjou, près de Somloire. Venant prendre livraison d’armes, Michel Créac’h et Etienne Ferrari sont interceptés le 7 août par une patrouille allemande. Le premier est arrêté, torturé et exécuté. Le second réussit à s’enfuir et à alerter les hommes du bois d’Anjou. Mais le lendemain il est repris, torturé puis exécuté.

La Résistance vue à travers les affiches

L’occupant souhaite aussi faire preuve d’autorité, intimider et maintenir l’ordre. De nombreux avis nominatifs d’exécution, touchant essentiellement des auteurs de sabotage, sont placardés. À partir de l’été 1941, les avis concernent également des otages exécutés à titre de représailles après des attentats de la Résistance.

Les réseaux de résistance présents à Cholet

Les groupes de résistance à Cholet sont nombreux : « Bukmaster, Acajou, Cahors-Asturies, Navarre, Inchridate, Mouvement de Libération Nationale, Libé-Nord, Front National, Union des Femmes Françaises ». Au début de l’année 1944, deux groupes, l’un dirigé par Alexandre Peltékian, l’autre par Louis Etienne Vacquier, fusionnent et ce dernier prend la tête de la Résistance choletaise. Désormais unifiée et dans l’attente du débarquement, la résistance s’oriente davantage vers l’action armée.

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