Les archives du Choletais
Les archives du Choletais

De la relève au S.T.O.

La Relève, prévue par le gouvernement de Vichy en 1942 pour servir les besoins de l’armée, restera un échec et sera remplacée, à partir de février 1943, par le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.).

La Relève des prisonniers de guerre

En 1942, les prélèvements de main-d’œuvre pour servir les besoins de l’armée d’occupation entrent dans une phase active : c’est la « Relève ». Imaginée par le Gouvernement de Vichy, elle doit permettre la libération d’un prisonnier de guerre pour trois ouvriers acceptant de partir travailler en Allemagne.

Malgré une propagande très intense, la Relève reste un échec pour le gouvernement de Vichy. Les Choletais sont très vite déçus par le faible nombre de retours de prisonniers. Alors que le 4 novembre 1942, le 2000e ouvrier de Maine-et-Loire prend le chemin de l’Allemagne, seuls 325 prisonniers sur les 13 000 que compte le département, reviennent.

Le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.)

Au début de l’année 1943, l’Allemagne connaît ses premiers revers militaires. Pour assurer le fonctionnement de son industrie de guerre elle a besoin d’une main-d’œuvre considérable. Cependant le volontariat n’a jamais été important en France et la grande Relève n’a pas eu lieu. Le 16 février 1943, le gouvernement de Vichy vote alors une loi instituant le Service du Travail Obligatoire afin de permettre aux Allemands d’obtenir la main-d’œuvre tant désirée.

C’est ainsi que tous les jeunes gens, nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922, doivent être recensés dans les mairies avant le 28 février 1943. Des visites médicales sont organisées et une carte de travail est instituée. Elle est obligatoire et indispensable. L’opposition à la réquisition de main-d’œuvre s’organise : certains se font exempter et d’autres se font engager par l’organisation Todt pour rester en France. Cholet, comme les autres villes, n’échappe pas à ces prélèvements de main-d’œuvre forcée. L’Association des Déportés du Travail de Maine-et-Loire estime le nombre de partants pour l’Allemagne à 337 après octobre 1942.

Partager sur