Rue Victor Retailleau

Une demeure bourgeoise de la Belle Epoque

Rue Victor Retailleau se dresse une élégante demeure construite en 1895 selon les plans de l'architecte Armand Manville. Commandée par Alfred Morint, négociant, la maison est destinée à la location et peut accueillir une famille dans un cadre confortable et bourgeois.

Alfred Morint est un homme d'affaires aux nombreuses activités - parfois marchand bimbelotier, parfois bijoutier et même marchand forain - il est surtout connu pour être le propriétaire du Bazar Parisien, un grand magasin, situé rue Nationale, qui propose des articles de Paris et d'Allemagne, de la porcelaine fine et des accessoires de mode ce qui en fait une adresse prisée de la clientèle choletaise de la Belle époque.

La maison est typique des maisons bourgeoises de l'époque. On y trouve un vestibule spacieux ouvrant sur des pièces de réception : un salon décoré avec soin et doté d’une belle cheminée de marbre rouge, une salle à manger, un bureau, une cuisine vaste et fonctionnelle qui témoigne d'un certain confort. À l'étage, quatre chambres et deux cabinets de toilette reflètent l'attention portée à l'hygiène et au bien-être. Trois chambres sont aussi aménagées dans les combles pour les domestiques. Dans le jardin, on trouve les WC, une volière et un bûcher.

La famille Morint incarne pendant trente ans le dynamisme commerciale de la petite bourgeoisie de cholet. En 1905, Alfred vend tous ses biens et quitte Cholet pour les Sables d'Olonnes. La maison devient la propriété de Jean Darmaillacq, le fils du maire Alphonse Darmaillacq.

La maison de pierre blanche, couverte d’ardoises, aux portes et aux fenêtres ouvragés demeure un élément intéressant du patrimoine local de la ville.