Rue Saint-Bonaventure

En 1884, Auguste Besson (1858-1932) est propriétaire d'un dépôt de suif sur la place du marché aux boeufs (emplacement de l'Hôtel de ville aujourd'hui). Quelques années plus tard, il fait construire une imposante bâtisse composée d'un logement et d'une boutique dans la rue Saint-Bonaventure. 

Auguste est fabricant d'engrais. À cette époque, les engrais sont fabriqués à partir des carcasses animales, des fumiers et des vidanges de latrines. Il a d'ailleurs un marché avec la Ville pour le ramassage des déchets. 

À son décès, le bâtiment devient la propriété de sa fille Marcelle et de son gendre Georges Pagis, fabriquant de cierges. Ces derniers transforment l'immeuble en plusieurs logements. La boutique disparaît et plusieurs fenêtres de la façade sur rue sont obturées. À l'arrière de la maison, le jardin est commun. 

La construction massive du bâtiment ressemble un peu aux constructions industrielles. La façade arrière est symétrique, avec un rythme régulier, deux travées répétées quatre fois, chaque sous-ensemble correspondant à la largeur d'une maison traditionnelle. La façade avant est moins régulière, notamment à cause de la devanture commerciale. Pour l'enrichir, l'architecte y place des médaillons et associe la pierre blanche aux briques dans les encadrements de fenêtres pour lui donner une allure un peu plus "noble".

En 1994, l'imposant bâtiment est démoli et laisse la place à un immeuble de rapport.