Rue Léon Pissot

Au premier coup d'oeil, il est difficile aujourd'hui de reconnaître la maison dessinée par l'architecte Armand Manville à la fin du 19e siècle pour la veuve Lourdais Augustine, modiste, dans la rue Léon Pissot (autrefois dénommée impasse Gambetta). En effet, la maison achevée en 1899 est maintes fois agrandie et modifiée, en 1927, en 1944 puis en 1963. Après la Seconde Guerre mondiale, elle devient la propriété d'un négociant, Arthur Gasnier, qui entreprend une série de travaux pour loger sa nombreuse famille. Les transformations sont confiées à l'architecte J. Davy de Paris. Les plans, reproduits à l'encre bleutée, sont agrémentés de dessins du mobilier et d'annotations. Ainsi peut-on voir qu'une place importante est laissée dans le salon pour un imposant piano et que la distribution des chambres de chacun est déjà anticipée : les parents, les filles, les garçons et l'aieul dorment au premier étage, les bonnes et les amis disposent, eux, de chambres sous les combles.