Photo mystère
La photo mystère représentait la boutique actuelle de la Mie Caline située place Travot. Ce bâtiment est construit en 1885. Sa façade est en tuffeau et le toit couvert d'ardoises. Il est successivement une boutique de vins, une épicerie "l'épicerie parisienne", café et aujourd'hui une boulangerie. En 1924, le bâtiment est modifié. Pour améliorer la visibilité dans le carrefour, un pan coupé remplace l'angle de la façade. Gaston Gueninchault, épicier, originaire des Deux-Sèvres, achète l'épicerie de la place Travot dans les années 20. Il entreprend une série de travaux dont le pan coupé de la façade. En 1930, la famille Gueninchault quitte Cholet pour Abbeville dans la Somme. La boutique est mise en location à messieurs Blanvillain et Menanteau, cafetiers.
Bordant le boulevard Gustave Richard, les deux immeubles que sont la banque et l'épicerie ont une grande différence de taille et de cachet. En terme d'architecture, l'opposition est également marquée par une architecture plus bavarde du côté de l'immeuble de banque et plus banale pour l'immeuble de l'épicerie. Le style architecturale des deux immeubles se retrouve ailleurs autour de la place Travot. Il s'agit d'un style assez typique pour les immeubles de rapport de cette période. L'architecture de l'épicerie reprend globalement les standards de l'immeuble de rapport : corniche, chaînage d'angle, fenêtres verticales avec encadrement, devantures menuisées en applique avec store-banne. Un bandeau est réservé sous les fenêtres de l'étage pour l'installation des enseignes. Lors de la transformation du commerce dans les années 20, l'étage conserve ce style initial alors que le commerce rompt la cohérence de style en choisissant des formes plus modernes de type art déco : création d'un angle coupé permettant d'implanter une porte sous le chaînage d'angle, remplacement des devantures en applique par de grandes vitrines en feuillure soulignées par des encadrements menuisés surmontés de frontons, disparition du bandeau destiné aux enseignes.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter, en salle de lecture des Archives, le dossier d'architecte 8J117.