Insolite - Les dernières cheminées d'usine
Avec les toits de sheds, les cheminées d'usine en briques sont le symbole le plus évident et le plus identifiable de l'ère industrielle. Visibles de loin, au-dessus des toitures, crachant leur fumée noire, elles sont représentées sur les cartes postales anciennes, les factures d'entreprises et même sur une affiche du carnaval de Cholet. La majorité des cheminées d'usines est érigée au 19e siècle. À l'époque, les machines fonctionnent à la vapeur. La hauteur de ces cheminées est impressionnante : 27 mètres à la blanchisserie de La Maillochère, 32 mètres à l'usine Richard...
Cette hauteur est nécessaire pour assurer le tirage de la cheminée qui dépend de la différence de densité entre le gaz chaud et l'atmosphère extérieure. Elle permet aussi d'expulser, le plus loin possible, la pollution engendrée par la fumée. Très nombreuses à Cholet, au 19e siècle, les anciennes cheminées des usines textiles ont presque toutes disparu. Les dernières sont les témoins de l'industrie textile sur le territoire. Celle de l'ancienne blanchisserie de La Rivière Sauvageau, aujourd'hui Musée du Textile, a été restaurée, dans les années 1990 et demeure encore dans son environnement industriel. Celle de l'ancien tissage Turpault, rue du Lait de Beurre, est protégée dans le cadre d'un projet immobilier résidentiel, un peu comme un totem du temps passé, tandis que la cheminée de l'usine de La Godinière tombe en ruine.