Les archives du Choletais
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Insolite - Une fleur d'acier, rue Porte Baron

Photographie, 2024
Photographie, 2024

Le collège d'enseignement secondaire Clemenceau ouvre ses portes aux élèves en septembre 1967, rue Porte Baron.

Quelques années plus tard, une fleur d'acier est installée sur la pelouse à proximité de l'entrée du collège. Il s'agit d'une oeuvre de l'égyptien Pierre Papaloïzos (1927-1978) réalisée en 1973 dans le cadre de l'opération 1% culture.

En 1970, la Commission nationale chargée de l'étude des projets de décorations dans les édifices publics porte son choix sur cet artiste pour le projet de décoration de l'établissement. Le premier projet porte sur la décoration d'un mur claustra. Il est modifié l'année suivante puisque l'artiste propose, à la place, une fleur d'acier, grande sculpture métallique de 3 mètres de haut et autant de large, composée d'éléments martelés et soudés.

L'Inspection académique et la municipalité de Cholet émettent un avis défavorable à l'installation de cette oeuvre "réalisée en éléments de tôle d'acier découpés qui risque de provoquer des accidents du fait qu'elle sera placée sur la pelouse, face à l'entrée, à proximité immédiate des allées très passagères qui mènent à l'externat d'une part et, d'autre part, à l'abri pour cycles". L'artiste revoit son projet et propose de fixer la sculpture sur un socle d'un mètre de haut, en acier ou en pierre.

Étude de l'oeuvre par Sandra BOUHIER, professeure d'arts plastiques au collège Clemenceau (portail pédagogique de l'Académie de Nantes) :

Entre stabilité et mouvement, la sculpture métallique et sonore, est une libération d'energie évoquant force et dynamisme. L'entrelacs de lames de formes courbes fige le mouvement et le révèle.

Trois lames de métal reflètent la lumière, s'élèvent pour se rejoindre en un même point. Au dessus, un entrelacs de formes courbes, provoquent un mouvement qui reste figé comme si le vent s'engouffrait à la cime d'un arbre. Une soudure comme une boursouflure vient perturber le regard.

Entre stabilité et mouvement, l'oeuvre est une libération d'énergie évoquant force et dynamisme. Le mouvement est aussi celui du spectateur, qui tourne, observe, regarde et joue avec le socle qui devient sonore.

Sources : dossier 4M52 - Collège Clemenceau, travaux d'aménagement (1967-1979).

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